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Voilà une expression, apparue à la fin du XVII° siècle, aux origines controversées. Elle signifie, en tout cas, "échouer"
La première hypothèse consiste à dire que l'eau de boudin serait celle dans laquelle on nettoie les boyaux avant la fabrication des boudins, inutilisable et par extension, à laquelle on pourrait assimiler une situation vouée à l'échec.
La seconde origine proposée est une déformation de "s'en aller en aunes de boudin", où l'aune est une unité de longueur. Ici, on comparerait un contexte peu favorable à la mort du porc, transformé en charcuterie.
Par la suite, d'autres linguistes ont dit qu'il pourrait s'agir d'une déformation de "s'en aller en os de boudin". Le boudin n'ayant pas d'os, l'expression signifierait que l'on va vers quelque chose qui n'existe pas ou qui va échouer.
L'application la plus probable tient plus certainement au sens qu'avait le mot "eau" au XVI° siècle, à savoir "excrétions liquides".
Quant au "boudin", il désignait le sexe masculin, et son radical "bod" servait à qualifier le ventre, le nombril. L'expression serait alors "partir en eau de ventre", autrement dit en colique, concordant avec son sens de "échouer, être dans une situation ragoutante et peu favorable..." |